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Oh Canada

6 Août 2018, 15:48pm

Publié par Morgan

Salut à tous,

 

Dans l'article précédent... Bon ok, je ne vais pas vous faire une intro moisie avec un rappel de mon séjour aux Etats-Unis, vous n'avez qu'à aller le lire si ce n'est déjà fait. On s'était laissé sur mon départ à l'aéroport et mon avion que je devais prendre à 7h du matin. Pour être sûr de ne pas le louper, j'avais décidé de ne pas dormir du tout et d'essayer de rattraper au maximum mon manque de sommeil dans l'avion. Même si je n'ai pas réussi à dormir tout le vol, je n'ai pas mis longtemps à m'assoupir et j'ai pu arriver au Canada sans ressembler totalement à un zombie.

 

Une fois à Montréal, ma première rencontre fut avec un douanier... français ! En regardant mon passeport et mon adresse, il a eu une réaction que d'autres personnes ont eu pendant mon séjour et il m'a dit que j'étais chanceux d'habiter en Australie. C'est assez marrant de voir la bonne réputation qu'à ce pays à travers le monde... et ce n'est pas totalement usurpé car c'est vrai qu'il y fait bon vivre ! Il m'a aussi dit qu'il prévoyait d'y aller l'an prochain et il m'a demandé de l'héberger, chose que j'ai bien entendu accepté pour être sûr de passer la douane... ou pas ! Il m'a juste dit qu'il se rendait en Australie pour courir un trail... Celui que j'avais couru un mois plus tôt (récit que vous pouvez également retrouvé sur ce blog) ! Bon, lui s'est inscrit pour le 100km. On n'avait visiblement pas le même niveau. On a donc discuté quelques minutes, et j'ai pu faire passer sans encombre les 15 litres d'alcool et les 20 kilos d'herbe que j'avais dans mon sac. (ceci est une blague... nulle, mais c'est une blague)

Mais le vrai comité d'accueil, celui qui m'a fait venir jusqu'à Montréal et que j'étais heureux de retrouver, était composé de Paulina (ou Pau pour les intimes). Jeune fille d'origine mexicaine, elle s'est installée il y a 14 ans au Québec. Je ne l'avais pourtant pas rencontré lors de mes études au Canada il y a 10 ans (déjà !), mais on s'était rencontré l'an dernier lorsqu'elle était venue visiter l'Australie. Je lui avait servi de guide au moment où elle était à Sydney, et on s'était très bien entendu très vite. Nous étions donc resté en contact depuis son départ, et pour me remercier de lui avoir fait découvrir un Sydney un peu plus local, elle m'avait proposé de me rendre la pareille à Montréal, chose que j'ai accepté avec grand plaisir. Près de dix ans après ma première visite de la ville, j'ai donc pu redécouvrir la cité québecoise de manière différente.

 

Durant les 3 premiers jours, nous avons passé le plus clair de notre temps à faire du tourisme et à visiter les principaux quartiers de la ville, tout en prenant notre temps. De manière générale, ce séjour aura surtout été placé sous le signe de la détente, avec un soupçon de fainéantise parfois. Ça faisait longtemps en effet que je n'avais pas fait autant de grasses matinées, qui n'ont jamais aussi bien portées leur nom vu le nombre de calories que j'ai avalé, et que j'avais aussi peu planifié des vacances, préférant laisser place à l'improvisation. En même temps, le but principal de ces vacances était de passer du bon moment avec des gens à qui je tiens, et à ce niveau, c'était réussi. En plus, pour Montréal, j'avais un guide exceptionnel qui portait le nom de Pau !

Nous sommes donc allés nous balader du côté du Mont Royal, célèbre colline qui domine la ville et qui offre une vue imprenable sur tout le centre. L'endroit est vraiment agréable pour deux raisons principale : la première, c'est que c'est un grand espace vert, l'un des plus grands de la ville, et ça fait du bien de se retrouver au milieu de la nature à quelques mètres seulement en sortant du métro ; la deuxième, c'est qu'il s'y passe toujours quelque chose, entre les touristes à observer, les coureurs, les artistes... Il y a même, chaque dimanche, un espace où des fans de combats médiévaux se retrouvent pour se battre à coups d'épées, de lances, de fléaux et de boucliers... le tout en plastique bien entendu. Malheureusement, soit nous n'avons pas réussi à trouver le lieu de ce spectacle, soit nous n'étions pas à la bonne heure.

Nous avons terminé notre excursion du côté du Mont Royal par un arrêt à La Banquise. Ce restaurant est une institution à Montréal et sa spécialité est, vous l'aurez deviné, la Poutine ! Autant il y a 10 ans je n'avais pas gardé un super souvenir de ce plat traditionnel à la valeur nutritionnel quasi nulle, autant cette fois c'était vraiment bon !

Oh CanadaOh CanadaOh Canada
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Une autre journée nous a emmené du côté du Vieux-Port de Montréal. Avec un grand soleil de sortie, c'était vraiment agréable de se balader le long du Saint-Laurent et de voir une partie de la vieille ville. Là aussi, été oblige, il se passe plein de choses avec des gens partout, des petits magasins, des bars et des cafés, et même une plage ! Si on m'avait dit que j'allais retrouver du sable dans Montréal, j'aurais cru à une blague. Mais l'endroit a été très bien aménagé, en recyclant certains vieux bâtiments industriels en des lieux modernes d'habitation (la zone nommée Habitat 67 propose les appartements les plus chers de la ville), en des attractions (vous pouvez descendre un immeuble à la verticale), ou en des lieux de détentes. Il y fait bon vivre et on se prend à oublier que Montréal est aussi connu pour ses hivers rudes et ses températures bien en-dessous de 0 degré.

Oh CanadaOh CanadaOh Canada
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En milieu de semaine, nous avions décidé de partir de Montréal pour que je puisse découvrir des endroits que je n'avais jamais vu, notamment la ville de Québec et l'un des superbes parcs nationaux que propose ce grand pays. Pau avait absolument tout planifié, de telle manière que je n'avais encore une fois rien à faire d'autre que de me laisser guider... et rouler un peu aussi. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme prévu.

La veille de notre départ, j'ai commencé à avoir un bon mal de gorge ainsi qu'un énorme mal de crâne, le tout accompagné d'une bonne fièvre. Je pensais que quelques aspirines et une bonne nuit de sommeil me feraient du bien, mais le lendemain, jour où j'étais sensé prendre le volant, rien de tout ça n'était passé. J'ai donc du laisser Pau rouler jusqu'à Québec pendant que je dormais en espérant récupérer. Je sais, dormir à côté de quelqu'un qui roule c'est tout sauf sympa, mais j'étais vraiment au fond.

En arrivant à Québec, je me suis dit que si ça n'allait pas mieux le lendemain, j'irai voir un docteur, car les souvenirs de mes soucis de santé de l'an dernier sont revenus à mon esprit, et l'idée de me retrouver aux urgences me déplaisait fortement. Pau m'a poussé à aller voir un médecin sans attendre, quitte à sacrifier notre visite de la ville. Je m'en suis beaucoup voulu de lui avoir gâché une partie de ses vacances, mais sa décision fut la bonne.

J'ai donc pu tester le système de santé nord-américain, non-reconnu pour sa qualité. Là aussi, la réputation n'est pas usurpée... Je me suis rendu à une clinique sans rendez-vous, on m'a dit de patienter, sans pouvoir me promettre que je verrai un médecin le jour-même. Visiblement, dans mon malheur, j'ai eu un petit peu de chance, car je n'ai eu à attendre "que" 3 heures pour être reçu. Je n'ose pas imaginer ce que ça aurait été si je m'étais rendu aux urgences. La consultation a duré au maximum 10 minutes, et le tout m'a été facturé $200. Oui, ça fait cher la minute. Ce n'était cependant pas la fin de mon calvaire, car il a ensuite fallu aller chercher les antibiotiques que l'on m'avait prescris. Arrivé à la pharmacie, on m'a annoncé qu'il y avait 30 minutes d'attente pour qu'ils préparent mes médicaments (c'est-à-dire mettre 40 pilules dans une boîte). La pharmacienne a même du rappeler le médecin pour confirmer le médicament prescris. Heureusement pour moi, les médicaments ont fait effet rapidement et m'on permis de profiter du reste du séjour. Cette mésaventure me permet cependant de confirmer une chose : en France, et dans une moindre mesure en Australie, on s'en sort pas trop mal niveau santé. Dire que les américains envient le système de santé canadien...

 

 

Malgré cet épisode malheureux, nous avons pu profiter un peu de la ville de Québec, de nuit comme de jour. La ville est la capitale de la province du même nom et abrite beaucoup d'institutions. Mais ce qui a rendu cette ville connue, c'est surtout sa cité médiévale et ses vieux bâtiments. C'est assez surprenant de retrouver ce type d'architecture sur le sol nord-américain, et ça donne un charme et une ambiance vraiment particulière à cette ville que j'ai beaucoup apprécié. C'est également assez marrant de voir le mélange de deux cultures dans cette ville : d'un côté, un fort héritage français, que l'on retrouve bien entendu dans la langue mais aussi un peu dans le style architectural de certains bâtiments ; de l'autre, des influences anglophones avec, le plus marquant, la garde royale britannique qui est toujours présente, et dont on peut voir la cérémonie de relève chaque jour. En tout cas, j'ai beaucoup aimé cette ville, qui n'est pas si grande et dans laquelle on peut se balader assez facilement

Oh CanadaOh CanadaOh Canada
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Le lendemain, après avoir passé la matinée à explorer la ville un peu plus, nous avons repris la route direction le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Je vous l'accorde, le nom est un poil long. On l'appellera donc "le Parc" pour le reste de cet article.

La route entre Québec et le Parc était vraiment agréable et nous nous sommes arrêtés à plusieurs reprises. Nous avons tout d'abord fait un arrêt pour voir la chute Montmorency, qui est quasiment à la sortie de la ville. L'endroit est vraiment joli, d'autant plus que l'on de s'attend pas à voir ce genre de chutes quasiment au bord de la route. Ça vaut donc le coup de s'arrêter pour traverser les chutes (via un pont bien entendu), avant de reprendre la route. Ne vous attendez pas à voir les Chutes du Niagara par contre, c'est beaucoup plus au Sud.

Le deuxième arrêt s'est fait quelques minutes plus tard à peine, et n'était absolument pas prévu. Mais la vue de la Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré (oui, encore un nom à rallonge) a attiré notre attention. Cette grande église catholique au bord de la route entre deux villages est immense, et encore une fois, on ne s'attend pas à voir un tel monument. La basilique telle qu'elle est aujourd'hui date du début de XXème siècle et est devenu un lieu de pèlerinage important pour les croyants, qui viennent prier Sainte Anne, mère de la vierge Marie. La basilique, ainsi que sa chapelle de l’Immaculée Conception, sont réellement superbe et rappellent les plus belles églises européennes.

Après ça, nous avons repris la route pour de bon... jusqu'à la commune de Malbaie où nous nous arrêtions pour passer la nuit. Il était difficile de trouver un logement beaucoup plus prêt du Parc, et tant mieux, car Malbaie est situé juste au bord du fleuve Saint-Laurent, qui ressemble presque à une mer tant il est large dans cette région, et nous avons eu la chance de pouvoir profiter des superbes couleurs du couché de soleil sur le fleuve.

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Le lendemain matin, nous étions debout à l'aube pour être le plus tôt possible au Parc. Alors que nous n'avions eu presque que du beau temps jusqu'à présent, la météo avait décidé de se montrer un peu capricieuse ce jour-là en nous proposant un ciel gris et quelques averses. Il en fallait plus pour nous arrêter, et une fois arrivés dans le Parc, nous nous sommes attaqués à l’ascension de l'Acropole-des-Draveurs (ou bûcherons). Un bon parcours de 11,2 kilomètres aller-retour et 800 mètres de dénivelés. Après un mois et demi sans avoir fait de cardio, les premières minutes n'ont pas été faciles mais très vite j'ai pu retrouver un rythme. Comme quoi, je n'avais pas tout perdu.

La montée, sans être facile, n'est pas non plus un cauchemar, et hormis le fait d'être harcelés par des moustiques sanguinaires (merci à Pau d'avoir pensé au répulsif), on peut profiter d'un chemin agréable en forêt avec quelques points de vue vraiment sympas. Mais le plus beau est bien entendu l'arrivée au sommet, ou plutôt aux trois sommets, qui offrent chacun une vue sublime sur la vallée de la rivière Malbaie. Nous avons même eu un peu de chance, car si dame Nature n'a pas laissé filtrer des rayons de soleil, elle nous a offert quelques instants sans trop de nuages, juste histoire de pouvoir prendre quelques photos et dire qu'on y était.

Après cette belle journée de marche, nous sommes restés dans le Parc où Pau avait loué un éco-lodge au milieu de la nature. Une nuit durant laquelle j'ai rêvé de voir des ours venir gratter à la porte pour nous réveiller. Malheureusement, le seul animal que j'ai pu voir fut un lapin... de loin ! Mais bon, l'endroit était vraiment superbe.

Oh CanadaOh Canada
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Le lendemain, retour à Montréal sous une chaleur étouffante ! Les derniers jours dans la ville québécoise ont été marqués par des températures dépassant les 30°C, avec un ressenti à plus de 40°C. Si on m'avait dit que j'allais souffrir de la chaleur à Montréal, je pense que je me serais marré ! Nous avons donc limité un peu le nombre de nos activités en extérieur pour profiter de la clim de l'appartement de Pau, mais aussi de la salle de sport et de la piscine situés sur le toit de son immeuble. Une sorte de Club Med version canadienne.

Rassurez-vous, nous ne sommes pas restés que dans son immeuble et nous étions quand même actifs durant nos soirées, pour profiter notamment du festival international de Jazz qui avait lieu à ce moment, mais aussi pour nous faire une soirée dans un bar purement québécois où les chanteurs parlaient une langue difficilement compréhensible, bien que ça reste du français... ou du québécois !

C'est d'ailleurs lors de cette soirée que nous avons vécu une aventure... ou plutôt une belle mésaventure. En rentrant de soirée, au moment où Pau sortait de l’ascenseur, j'ai entendu un bruit. C'est en me retournant vers elle et en voyant son visage en état de choc que j'ai compris que les clés de son appartement étaient tombées sous l’ascenseur. Parfait un vendredi soir à 2h30 du matin, au début d'un long week-end. Moi qui pensais que ce genre de chose n'arrivait qu'aux autres... J'ai tenté tant bien que mal de rassurer Pau. Nous avons du appeler un serrurier, qui a dans un premier temps tenté de crocheter la serrure, sans succès... Il a donc fallu percer et changer toute la serrure, tout ça pour un montant proche de $400... cash, sinon c'était $400 plus taxes en carte. Malin le serrurier. Moralité de toute cette histoire : accrochez vos clés à un porte-clés suffisamment imposant !

Coupe du Monde oblige, nous avons également regardé quelques matchs. Avec le décalage horaire, les matchs commençaient sur les coups de 10 heure. Parfait pour se faire un bon petit-déjeuner et une bière en fin de match pour lancer l'apéro. J'ai pu profiter du superbe France-Argentine dans une ambiance relativement calme, et nous sommes allés rejoindre des amis de Pau dans un restaurant mexicain pour le match Brésil-Mexique. Là par contre, l'ambiance était au rendez-vous, l'endroit était vert de monde (la couleur du maillot du Mexique), et c'était bon de voir la passion de ces gens pour leur équipe. Malheureusement, l'issue du match n'a pas été la meilleure pour le Mexique. Dommage, car ça aurait pu être une belle fête tout le reste de la journée.

Oh CanadaOh CanadaOh Canada
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Après ce superbe séjour, il était temps pour moi de quitter Pau et de retrouver Sydney. J'ai vraiment passé une semaine et demi géniale avec elle, et il est plus que probable que vous la retrouviez dans mes prochaines aventures, que ce soit en France, en Australie ou ailleurs...

 

Avant de finir cet article avec des photos improbables, je me dois de partager avec vous une grande nouvelle. Le retard de cet article s'explique en grande partie par le fait que mon retour à Sydney ait été mouvementé. Avant de partir, j'avais fait appel à un Stéphane Plaza local pour m'aider à trouver un appartement. Je n'étais pas pressé, mais l'envie d'acheter était là depuis que j'avais obtenu ma résidence. Ce Steve Place (appelons-le comme ça) a fait un très bon boulot et m'a non seulement trouvé un appartement beaucoup plus vite que je n'aurais pu l'espérer, mais il m'a aussi énormément aidé dans les démarches. C'est simple, l'offre, la négociation, l'analyse et la signature du contrat, et le versement du premier acompte se sont passés en moins d'une journée. A partir de mi-octobre, je serai donc l'heureux propriétaire d'un appartement dans la banlieue de Randwick ! Vous êtes bien entendu invités à la pendaison de crémaillère ! 

Oh CanadaOh Canada
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Et pour ne pas perdre les bonnes habitudes, quelques images pêle-mêle :

  • Un oignon québécois, garanti sans OGM...

  • Une photo du bar du casino où j'ai vu la finale de la Coupe du Monde. Le bar a fermé ses portes à 22h, le match commençait à 1h du matin. L'ambiance était au rendez-vous avec 90% de français... Le résultat aussi !

  • Le nom d'une entreprise de BTP avec laquelle je ne suis pas sûr d'avoir envie de travailler.

  • Une affiche publicitaire vue à Sydney. Le Trump australien ?

  • Un mec à la voiture couillu...

  • Et une nouvelle image de Bondi en hiver. La prochaine sera sans doute d'une autre plage après mon déménagement.

Oh CanadaOh CanadaOh Canada
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A très bientôt !

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